Toubab Dialaw, un village entre pêcheurs et musiciens
- Antoine Sauvêtre
- 7 nov. 2017
- 2 min de lecture
Petit coup de cœur pour ce village de pêcheur (comme beaucoup le long de la Petite Côte) où nous nous sommes posés pendant plusieurs jours. Avec une bâtisse remarquable et étonnante, construite par un poète haïtien multi-casquette (artiste, architecte, ingénieur et même ancien ministre de la Culture sous Leopold Sedar Senghor), c'est le lieu idéal pour être au calme. Les touristes ne sont pas aussi nombreux que dans d'autres villes voisines et Toubab Dialaw a conservé son authenticité.
Musiciens guinéens
Quelques soirées à se prélasser au son des vagues... et de la prière du soir (et même de toute la nuit!).
C'est aussi là que nous avons fait la rencontre d'un groupe de musique guinéen. Ils sont nombreux à se produire au Sénégal, plus touristique que leur pays d'origine, pour tenter de vivre de leur passion.
Nous avons passé beaucoup de temps avec eux et leurs danseuses, simplement à partager leur quotidien. Ils nous ont accueilli avec leur sourire, leur bonne humeur constante et leur force malgré les difficultés à s'en sortir financièrement.
(D'autres photos à venir, quand la connexion voudra bien nous y aider...)
Mama Fatou
Fatou, l'une des deux danseuses, commence tôt le matin pour donner des cours de danse africaine sous le rythme des djembés de ses « frères ». Elle enchaîne avec le ménage de sa case, dans laquelle elle a beaucoup investi, avant de s'affairer à la cuisine pour le midi comme pour le soir. Elle nourrit ainsi tout le petit groupe et les habitants de poisson grillé, de riz et de sauce aux feuilles de manioc (et au piment bien sûr). Ses journées sont aussi longues que ses nuits sont courtes. Chaleureuse, elle a trouvé malgré tout le temps de discuter avec nous et de nous faire découvrir quelques endroits du village, notamment la mosquée. Une jeune mama impressionnante ! Nous espérons la retrouver en Guinée, où elle rentrera en début d'année.
Art et écologie
Accompagnés par Sekou, un joueur de maracasses africaines, nous nous sommes également enfoncés dans la brousse pour découvrir un endroit aussi joli qu'utile : L'Engouement. Créé par le même Haïtien pour permettre aux artistes d'y résider et de trouver l'inspiration au calme, c'est aussi un lieu écologique (jusqu'à la piscine) très important pour la Nature. Des jardiniers s'affairent toute l'année pour tenter de remettre au goût du jour des espèces végétales menacées et aux grandes vertus médicinales. Ils accueillent notamment des écoles pour des séjours pédagogiques. Alice s'y voit déjà avec sa classe !
Après une soirée chez des Français qui aident, entre autre, le groupe guinéen à se produire, et qui nous ont préparés un maffé, nous avons continué notre route jusqu'à Joal-Fadiouth, en passant par Popenguine.
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