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Hakuna Matata au Niokolo Koba


Un phacochère et une mangouste, on aurait pu se croire dans le Roi Lion. Mais sans le lion...


Dans le parc Niokolo Koba, l'une des plus grandes réserves de l'Afrique de l'Ouest avec 913 000 hectares, réside une cinquantaine de lions. Malheureusement, après la saison des pluies, les herbes sont hautes et sèches. Ils aiment s'y cacher, difficile alors pour nous de les distinguer puisque la couleur de leurs poils se confond avec celle de la brousse.


Faune & flore


En revanche, nous avons pu observer leurs colocataires (ou leurs repas, c'est selon...) : gazelles, python, chacals, phacochères, oiseaux migrateurs, crocodile, varans, cobe de buffon, gibbs, différentes espèces de singes, et mangoustes. Autant d'animaux que l'on n'a pas l'habitude de voir en liberté et qui vivent paisiblement dans les nombreux paysages qu'offrent le parc. Niokolo Koba est en effet composé de plusieurs mares, d'étendues de sable, d'herbes hautes, de milliers de termitières géantes (« cathédrales » ou « champignons » selon leur forme) de forêts de tecks, palmiers, caïlcédrats et autres fromagers (arbres très présents au Sénégal).


Cette richesse naturelle a forcément été exploitée par l'Homme. Plusieurs villages s'y sont créés mais leurs habitants ont été invités à s'installer à l'extérieur du parc en 1969. Jusqu'alors, leur présence empêchait la chasse illégale mais après leur déménagement, les braconniers se sont faits plus nombreux. Depuis que le parc est devenu un site du Patrimoine mondial selon l'UNESCO, le gouvernement a renforcé la présence militaire, offrant plus de tranquillité aux animaux.


Feux de brousse


Seul véritable risque pour eux et pour les villageois des alentours, les incendies. Pour limiter les plus dangereux, ceux qui se propagent plus rapidement à la saison sèche avec les vents forts, les militaires et guides allument volontairement des feux de brousse. En novembre-décembre, ils s’éteignent naturellement à la tombée de la nuit. Nous avons pu assister à ce surprenant spectacle (et pas toujours très rassurant) qui nous a réchauffé davantage pendant notre visite !


Nous sommes « sortis » du parc un peu déçus d'avoir raté les lions et les hippopotames discrets mais ravis d'avoir côtoyé plusieurs espèces typiques de l'Afrique. Jusqu'ici, la seule gazelle que nous avions vu (ou bu ?) était en bouteille !


Nous avons ensuite retraversé le parc en bus pour rejoindre Kédougou (c'est la seule « route » qui mène à cette ville). Après cinq heures de pistes poussiéreuses (232kms soit 46km/h en moyenne), nous sommes arrivés à destination tout rouges, la terre étant ocre dans cette région. Et ce n'était que le début de notre transformation corporelle...

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