top of page

Banfora, la région des cascades et des hippos


La région autour de Banfora, située au sud-ouest du pays, est la plus humide du Burkina Faso. S'il n'a pas plu une goutte lors de notre séjour (en pleine saison sèche), nous avons tout de même pu profiter des cascades et des piscines naturelles, réputées dans tout le pays pour apporter enfin un peu de fraîcheur à ses habitants.

Mais la présence abondante (en tout cas pour le Burkina) de cette eau n'a pas qu'un intérêt ludique. Autour, les cultures sont nombreuses notamment celle de la canne à sucre dont les champs s'étendent à perte de vue et permettent au pays d'assurer son autosuffisance en sucre et même de l'exporter. Grâce à la construction de barrages, les agriculteurs peuvent également cultiver une bonne partie de l'année : maïs, piment, oignon, etc... Sans parler des manguiers, présents en masse.

Vent-dômes

Non loin des cascades de Karfiguéla se dressent des dômes de grès. Leur drôle de forme qui, il faut bien le dire, rappelle celle des bouses de vache, résulte de la pluie, du vent et des écarts thermiques. Les habitants s'amusent à renommer les dômes de Fabedougou en fonction de leurs formes comme "les trois singes" ou encore "le chameau".

Notre passage à Banfora s'est terminé par une balade sur le lac de Tengrela. Pas seulement pour voir les pêcheurs jetés leurs filets mais surtout pour tenter de s'approcher des hippopotames qui vivent là.

L'hippoptame n'a de pato que son apparence. Il peut en effet s'avérer très dangereux. Hors de question de trop s'en approcher car il est aussi très conservateur. Quoi qu'en dise les guides qui se font mousser, personne ne s'approche du territoire des grosses bêtes qui peuvent atteindre 4,5 tonnes pour les plus gros mâles !

Sous marins herbivores

Lorsqu'on arrive à une vingtaine de mètres, des paires d'yeux et d'oreilles, commes des périscopes de sous marins, sortent à la surface pour nous surveiller. Nous avons repérer quatre ou cinq femelles mais en réalité d'après le guide, il pouvait y avoir une trentaine de leurs partenaires immergés dans l'eau car l'hippopotame vit toujours en groupe. Bref, largement de quoi faire chavirer notre pirogue. Nous en avons eu la preuve lorsqu'une maman a voulu repousser une autre femelle qui s'approchait un peu trop près de son petit. Un différend qui a fait de (grosses) vagues...

Les hippopotames vivent toute la journée dans l'eau pour se protéger du soleil et de la déshydradation. Ils ne sortent qu'à la tombée de la nuit pour aller paître environ 40 kg d'herbe dans les environs. Il est très rare d'assister à ce spectacle car l'hippo sait se faire discret malgré son gabarit. Pas très à l'aise sur ses quatre pattes, il est surtout encore plus vigilant lorsqu'il met le nez dehors. Nous n'avons donc pas pris ce risque.

Après avoir piqué une dernière tête aux cascades, nous sommes retournés dans la fournaise de la banlieue ouagalaise pour découvrir le quotidien de Paul, en service civique à Tanghin-Dassouri.

You Might Also Like:
bottom of page