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Atakpamé-Badou-Kpalimé, l'Afrique verte


Lorsque l'on traverse le pays du Nord au Sud, l'Afrique change de visage. Les paysages arides et sahéliens laissent peu à peu place à un décor vert et montagneux. C'est notamment le cas dans les environs d'Atakpamé, porte d'entrée de la région des plateaux.


Atakpamé et ses toits blottis sur les flancs des collines


La ville, située entre les collines verdoyantes, a connu son essor lors de la colonisation allemande. Elle le doit au climat qui devient tropical (chaud et humide) et qui permet la culture de denrées convoitées par les Européens : le cacao, le café et toutes sortes de fruits tropicaux (particulièrement avocats et ananas). C'est aussi la région qui produit le plus de coton dans le pays. Une importante usine textile y est d'ailleurs implantée.


Atakpamé complète le « triangle du café-cacao » qu'elle forme avec Badou et Kpalimé.

Badou, ses cascades et sa forêt amazonienne


C'est à Badou que nous avons découvert la culture des cacaoyers, des caféiers, des kolatiers et des avocatiers. Le coin est réputé pour être le plus frais du pays - « ici il fait aussi froid qu'en Europe », nous a-t-on dit avec humour – et ses habitants vivent tous de ce que leur apporte la Nature. Agriculteurs ou commerçants, chacun a son petit lopin de terre, dont les récoltes sont vendues lors du plus grand marché de la région. Des camions plein à craquer quittent Badou pour s'engager dans les routes en épingle et rejoindre le port de la capitale, Lomé.


Pour atteindre la cascade d'Akloa, la plus impressionnante du pays, on traverse les forêts de tecks où poussent aussi les cacaoyers et les caféiers. Ces petits arbres bénéficient de l'ombre des avocatiers et des kolatiers.

La cabosse du cacao, qui pousse directement sur le tronc, se récolte ici quasiment toute l'année. Lorsqu'elle est mûre, jaune ou rouge selon la variété, elle est cueillie, ouverte et ses amandes sont mises à sécher au soleil durant 3-4 jours. On peut sucer ses amandes directement à la cueillette ou les croquer après le séchage. A cette étape, elles ont déjà le goût du chocolat amer.


Les amandes sèches sont ensuite exportées, pour la plupart, en Europe car, aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'existe aucune entreprise de transformation au Togo (contrairement au Ghana et à la Côte d'Ivoire). Si bien que le chocolat est très peu consommé ici et lorsqu'il l'est, c'est sous forme de poudre, comme le café... En ce moment, le marché du cacao est bon, nous rapportent les paysans. Ils gagnent 1,37€ par kilo (900FCFA). Pour autant, après un rapide calcul, on se rend compte qu'ils ne récupèrent finalement que 17% du prix moyen d'une tablette de chocolat...

Kpalimé, entre deux monts


Pour fermer le fameux « triangle », nous avons rejoint Kpalimé, la quatrième ville la plus importante du Togo. Entourée par le mont Kloto et le mont Agou, elle est aussi la plus touristique grâce à son magnifique panorama et à la réputation de ses artisans. On y trouve le principal centre de formation pour tous ceux qui souhaitent devenir sculpteurs sur bois, batikeurs, potiers, tisserands, calebassiers ou encore peintres. Leurs galeries ajoutent un cachet particulier aux rues kpalimaises, qui abritent également un marché riche en fruits exotiques.

Les belles randonnées que propose la région à travers les tecks, les acajous et les irokos, risquent de perdre de leur intérêt car le Togo voit peu à peu ses forêts disparaître. Un constat qu'a fait l'association Zion'Gaïa, où nous avons passé quelques jours.

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