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Une semaine à Zion'Gaïa


Si la région des plateaux est réputée pour ses forêts tropicales, celles-ci sont en voie de disparition. Depuis 30 ans en effet, le pays connaît une alarmante déforestation. Entre 2005 et 2010, plus de 5% de la surface forestière togolaise a disparu (ce qui en fait l'un des plus mauvais élèves du monde) et la tendance n'est pas à la baisse. Cela s'explique par des feux de brousse déclenchés volontairement (pour la chasse notamment), des coupes sauvages et clandestines pour les constructions, le feu de bois, la confection de charbon ou la vente. Le gouvernement ne semble pas prendre conscience du problème. Au contraire, il abat par exemple 100 hectares de forêt dans la région de Kpalimé, pour y cultiver du maïs.


Acheté il y a 4 ans, le terrain de l'association Zion'Gaïa, situé au pied du Mont Agou, était il y a encore quelques années une forêt tropicale foisonnante. Il ne subsiste aujourd'hui que quelques jeunes arbres. Autour, les forêts ont laissé place aux champs de manioc ou de maïs. L'association créée par Marc-Aurèle Goussanou, jeune franco-béninois, souhaite démontrer que forêts et cultures ne sont pas incompatibles grâce aux techniques de l'agroforesterie.

Nous avons passé une semaine dans la brousse aux côtés des membres de Zion'Gaïa (Zion = Terre Sainte, Gaïa = Terre-Mère) pour comprendre les enjeux de leurs engagements et les aider tant que possible dans leurs démarches.


Des projets plein la tête


Sur les 28 hectares dont l'association est propriétaire, les projets sont multiples. Ils commencent par la plantation, dès cette année, de 3000 arbres variés (arbres fruitiers comme avocatiers, cacaoyers, citronniers ou encore papayers, arbres « classiques » comme tecks ou encore calebassiers). L'objectif étant de recréer un écosystème tropical afin d'utiliser ses bienfaits pour l'agriculture. La plantation est prévue en juin 2018 juste avant la saison des pluies.


Pendant que la Nature renaît, l'association veut développer un écovillage où se mélangeront les membres permanents de Zion'Gaïa, les habitants des villages voisins travaillant pour le projet, les volontaires œuvrant pour cette cause commune et les gens de passage souhaitant découvrir un mode de vie alternatif.

Leur petit potager, basé sur les principes de la permaculture, fournit déjà quelques légumes mais l'objectif est d'atteindre l'autonomie alimentaire et de vendre le surplus sur les marchés. Un élevage de poules est également prévu au beau milieu de la forêt de tecks.


Lors de notre passage, nous avons tenté d'apporter notre aide aux travaux du moment : fauchage des espaces des futures plantations, repiquage des derniers plants du germoir dans la pépinière, préparation et plantation des piquets pour l'emplacement des arbres, entretien du compost. Des maçons étaient également présents pour construire les premières toilettes sèches en dur.


Pour mieux respirer, plantons !


Ce n'est pas grand-chose mais cela nous a quand même coûté quelques ampoules aux mains ! Nous retiendrons surtout une belle semaine où nous avons rencontré des personnes souriantes, motivées et concernées par les enjeux écologiques de notre ère. Une semaine également enrichissante, pleine de partages tant au niveau des connaissances qu'au niveau de la vie en collectivité. Enfin, une semaine proche de la nature puisque l'association est en pleine brousse, sans eau (on puise l'eau à la rivière) ni électricité. De quoi recharger les batteries « humaines »...

Ce beau projet nous a convaincu et nous espérons qu'il trouvera des soutiens humains ou financiers en France car la forêt est le poumon de notre planète. Qu'elle soit proche ou non de chez nous, elle nous permet à tous de respirer.

 

Si vous souhaitez participer, voici le lien : Association Zion Gaïa

Vous avez la possibilité de faire un don ou de devenir parrain régulier en faisant un don de 10€/mois.

 

Après cette belle parenthèse associative, nous avons repris notre voyage vers Lomé pour demander nos derniers visas, ceux du Bénin.

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