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Oussouye, riz de cajou


La Casamance est connue pour ses nombreux arbres fruitiers (dont on se régale!) : papayer, bananier, manguier, mandarinier, rônier, palmier, citronnier, pamplemoussier, anacardier,... En plus de manger leurs fruits, les Casamançais mettent à profit l'intégralité ou presque des arbres. Le bois et les racines pour les constructions (meubles, cases, pirogues,...), les feuilles pour la médecine traditionnelle et le tissage, et la sève pour faire de la colle ou encore de la peinture.


La noix n'est pas celle qu'on croit...


L'anacardier est l'un de ses arbres polyvalents. Son fruit, la pomme de cajou, est consommé cru ou en jus. Fermenté, il donne le vin de cajou au goût de rosé (testé et approuvé). Distillé, il donne le soum-soum, une eau de vie particulièrement amère (testée et plus ou moins approuvée).

Sous la pomme, on trouve la noix de cajou qui contient l'amande, faussement appelée « noix » dans les supermarchés européens. Avant de la consommer, elle passe par cinq étapes :

Intégration sociale

Ce processus nous a été expliqué par Paterne dont le père, Joseph, est à l'origine d'une petite entreprise dans le village de Senghalen, près d'Oussouye. Une équipe d'une quinzaine d'employés, tous handicapés physiques ou jeunes mamans (moins de 18 ans), s’affairent de mars à juillet pour mettre en vente ces amandes très réputées au Sénégal. Ils proposent neuf goûts différents aux noms farfelus : le « réveil-maman » au poivre, le « réveil-papa » au piment ou encore le « oui chérie » sucré.


Chapeaux carrés et bottes de riz


Après sa visite guidée, Paterne nous a emmené dans les rizières près du domicile familial. De grandes étendues aux couleurs jaunes et vertes, digne d'une peinture, dans lesquelles dépassent quelques chapeaux de paille carrés pour se protéger les épaules. A cette période, les femmes récoltent le riz en coupant les tiges une par une et former des bottes qui vont sécher au soleil. Elles seront ensuite ramassées puis stockées dans les greniers.

Le riz est planté dans la forêt par les hommes avant l'hivernage à l'aide d'un outil appelé « kadiandou ». Ils récupèrent ensuite les pousses pour les piquer à l'hivernage (juin-juillet) dans les rizières.


Ce travail de titan, pour les hommes comme pour les femmes, ne permet pourtant pas (ou très rarement) de les nourrir toute l'année. Bien au contraire, ces grains étant la base de chaque repas, les Sénégalais sont obligés de consommer du riz asiatique. Le riz familial est plutôt réservé aux grandes occasions (naissance, décès, mariage, fin des récoltes, etc.).

Les rizières sont divisées en parcelles et attribuées à chaque membre d'une famille. Dès 15 ans, les adolescents peuvent hériter d'un bout de terre. Ici on ne connaît pas l’agriculture intensive destinée à l'exportation...


Avant de continuer notre tour de la Casamance, nous nous sommes rapidement arrêtés à Mlomp, village connu pour abriter la première case à étages du Sénégal. Elle est l’œuvre d'un tirailleur sénégalais revenu de la Première Guerre mondiale avec l'architecture européenne en tête. A Mlomp également, une halte dans la maternelle fait « rêver » Alice : près de 180 élèves pour seulement 3 professeurs et des classes de 20m² environ...


Prochaine étape, l'île de Carabane...

  • On la cuit dans une grande cocotte-minute contenant 60 kilos de noix, puis on la sèche au soleil.

  • On la « décoquille » pour en extraire l'amande. A ce stade, l'amande peut être transformée en huile. Les coquilles sont conservées comme combustibles.

  • On la grille dans un four pendant trois heures.

  • On la laisse sécher au soleil.

  • On lui enlève son opercule qui donne des maux de ventre. Un travail de fourmi car, pour que l'amande soit conservée entière, l'opercule est retirée au couteau, amande après amande.

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