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Kaya, maroquinerie asséchée du Burkina

  • Photo du rédacteur: Antoine Sauvêtre
    Antoine Sauvêtre
  • 12 avr. 2018
  • 2 min de lecture

Kaya, petite ville à l'Est de Ouagadougou, est connue pour deux raisons : la maroquinerie et ses lacs. Le lac de Dem, excentré, est le plus vaste mais les habitants vivent principalement de celui présent au cœur de la ville. Son eau sert au maraîchage et pour la fabrication des briques en terre.


Surtout, chaque jour, elle est puisée par les habitants pour leur vie quotidienne (cuisine, douche, lessive, toilette). Même si elles régulent leur consommation d'eau, les familles doivent tout de même faire plusieurs aller-retours dans la journée. C'est dans ces conditions (quand il ne suffit pas d'ouvrir le robinet...) que nous prenons conscience que nos besoins quotidiens en eau sont importants.

À la fin de la saison sèche, entre avril et juin, cette utilisation pas forcément gérée, entraîne un assèchement quasi-complet du lac. Cela témoigne de la forte sécheresse qui touche une grande partie du Burkina. Seul le Sud-Ouest est à l'abri de ce climat sahélien. L'agriculture, qui représente 80% de l'activité de la population, est contrainte d'être à l'arrêt pendant plusieurs mois. Les récoltes (mil, maïs, arachide, sorgho,...) sont donc précieusement conservées dans les greniers traditionnels car elles doivent nourrir toute la famille durant une année. Le maraîchage, lui, reste possible, à condition qu'un forage ait été installé à proximité. Ce qui reste très rare étant donné le coût de l'installation puisqu'il faut creuser à plus de 60 mètres.


Le cheval, un emblème


À Kaya, les vendeurs de cuir se comptent par dizaines. Le cheval est l'emblème du Burkina Faso (les joueurs de l'équipe nationale de football sont d'ailleurs surnommés "les Étalons"). Indissociable des chefs et de leurs hommes, cet animal occupait autrefois une place privilégiée. S'ils sont aujourd'hui peu nombreux en raison de leur prix, ils étaient très présents il y a plusieurs années. Cela demandait des équipements (mors, selles, rênes, chaussures royales,...). Kaya, terre d'élevage, a alors fait de l'artisanat du cuir sa spécialité. A la saison sèche, les agriculteurs devenaient alors tanneurs, cordonniers ou même teinturiers. Aujourd'hui, les selles de cheval ont complètement disparu de la production locale, remplacées par les sacs, les cartables, les boîtes à bijoux, les ceintures ou encore les sandales.

Après l'Est et l'Ouest, direction le Sud où se niche un petit village kassena aux habitations surprenantes.

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